Free-lance et coronavirus, quelle réaction ?

Comment faire face à l’épidémie quand on est indépendant ou free-lance ?

En tant que rédacteur web indépendant, je suis confronté à cette crise du coronavirus. Des clients qui annulent leurs prestations, d’autres qui renoncent à des projets à moyen terme, …. Comment faire face en restant zen !

 

Chômage technique pour un free-lance, une situation à imaginer !

 

Rédacteur web depuis plus de 10 ans, je suis comme bon nombre de spécialistes du web indépendant. Comme mes confrères et consœurs, mais aussi comme bon nombre de webdesigner, de spécialistes du référencement, d’expert UX ou UI Design, j’apprécie par-dessus tout cette indépendance et cette liberté offerte par ce statut si particulier. Certaines rédactrices web (parité oblige, il ne faut pas les oublier) sont indépendantes en ayant rejoint les innombrables autoentrepreneurs (pardon il faut parler désormais de micro-entrepreneurs), d’autres ont créé une E.UR.L., d’autres ont privilégié d’autres formes juridiques. Dans une grande majorité des cas, chaque free-lance du web a créé son emploi sans autres collaborateurs ni structures. Aussi doit-il anticiper et prévoir les aléas de la vie ? Mais qui pouvait prévoir l’épidémie de coronavirus et la paralysie de l’économie hexagonale mais aussi mondiale.

Le rédacteur web impuissant face à une pandémie galopante

L’épidémie a amené les autorités publiques à fermer les magasins non indispensables. Si cette décision a fait couler beaucoup d’encre, je peux vous le dire le la rédaction web n’est pas considérée comme un service indispensable … 😊

Plus sérieusement, les entreprises, indépendamment de leur taille et de leur secteur d’activité, voit donc leur chiffre d’affaire s’effondrer, voire même disparaitre purement et simplement. Les consommateurs sont paniqués et reportent tous leurs achats. Autant dire que si vous n’êtes pas fabricant de PQ, de pâtes, de gel hydro-alcoolique, ..votre optimisme est au plus bas. L’Etat a promis des aides rapidement et faciles à mettre en œuvre, mais rédacteur web comme multinationales connaissent l’appréciation variable des autorités publiques en termes de souplesse et de rapidité. Moralité, les entreprises n’ont plus confiance et le spectre d’une récession mondiale est devenu une réalité après avoir été brandi comme une menace. Il faut donc réduire la voilure et limiter les frais tant que la visibilité ne sera pas revenue. Et devinez, qui subit ces décisions prises à la va vite ?

La rédaction web considérée à tort comme la 5ème roue du carrosse digital

Les entreprises ont constaté un effondrement de fréquentation de leur blog, alors à quoi bon continuer à écrire deux articles par semaine. Et en plus, le rédacteur web est indépendant, donc aucun contrat permanent et opposable n’existe. La période n’est pas au lancement de nouveaux produits ou de nouvelles collections, alors on va peut-être décaler la rédaction de ce nouveau site Internet imaginé pour l’occasion, et hop un petit mail pour avertir le rédacteur web …

J’ai même eu un client, gérant d’une petite entreprise de 8 collaborateurs. 4 de ces collaborateurs sont au chômage partiel depuis lundi, et deux autres en revanche sont au bureau. Comme leur travail est presque inexistant, il a décidé de leur confier la mission de rédiger les textes pour le web, rompant ainsi le contrat qui m’unissait avec lui. Je ne lui jette pas la pierre comprenant très bien la situation, et cela fait partie des règles du jeu quand on se décide à répondre à ces attentes d’externalisation de la part des entreprises. Cependant à la fin du mois, quand l’heure des comptes aura sonné, cette compréhension ne me sera pas d’une grande utilité.

Alors beaucoup d’amis, œuvrant dans ce type d’activités, sont dans la même situation, et ces indépendants du web sont en trains d’étouffer dans l’indifférence générale. Bien sûr, les autorités publiques ont promis un vaste plan d’aide pour les indépendants et les professions libérales, et on peut imaginer que nous serons dans ce lot. Mais l’avenir est anxiogène et la situation risque de durer. Pour autant, il ne faut pas tomber dans la déprime, et celles et ceux, qui me connaissent, savent que je suis de nature optimiste, et le Covid-19 ne va pas changer la donne. Je vous expliquerai dans mon prochain billet (il faut me laisser le temps de l’écrire) les tâches qui vont m’occuper pendant cette période, et vous verrez que certaines ne sont pas si néfastes qu’on voudrait bien le croire.

Et vous, en tant que rédacteur web, comment vivez-vous cette situation ? Quelles sont les mesures que vous avez prises à ce jour ?

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