Aussi spécifique et inédite soit-elle, l’année 2020 ne marque pas de changement en ce qui concerne l’e-commerce, qui continue à progresser. La crise sanitaire a même accéléré le phénomène. Quelles conséquences pour le rédacteur Web ?
Le e-commerce, grand gagnant de l’année 2020 avec 13.4 % du commerce de détail
Chaque année, la Fevad, fédération e-commerce et vente à distance, s’enorgueillit de la croissance continue de la vente en ligne. En 2021, l’analyse de l’année précédente prend une autre saveur, crise sanitaire oblige. Pourtant 2020 marquera un point de rupture tant pour les e-commerçants que pour les spécialistes du contenu (et les rédacteurs Web en font incontestablement partie). Pour ne pas faire durer le suspense, soulignons immédiatement que l’activité du e-commerce atteint un nouveau record avec 112 milliards d’euros en 2020, soit une hausse de + 8.5 % sur un an.
Chacun peut comprendre, que confinement et couvre-feu ont vidé les commerces traditionnels pour pousser les consommateurs sur la Toile. On comprend donc facilement que si le e-commerce ne représentait que 9.8 % du commerce de détail en 2019, il a significativement progressé pour atteindre 13.4 %.
Accélération de la digitalisation et arrivée de nouveaux acteurs sur la Toile
Certains se réjouiront de cette progression, alors même qu’il ne faut à mon avis, n’y voir qu’une régulation naturelle des marchés. Pour preuve, la vente des produits progresse de 32 % sur un an, quand celle des services dévisse de 10 % et même de près de la moitié pour le secteur du tourisme – voyage (les rédacteurs et rédactrices Web spécialisées en la matière ont été rudement impactés). Un retour à la normale n’inverser pas cette tendance dans son intégralité, mais une régulation s’opérera néanmoins.
Pour le confirmer, il suffit de constater que les grandes enseignes ont pleinement profité de la période avec une explosion de leurs services de livraison à domicile ou de click & Collect. Mais derrière ces chiffres se cache aussi une autre réalité : la vente en ligne a permis aux TPE/PME, pénalisées par les fermetures imposées ou les restrictions sanitaires, de rester « en lien » avec leurs clients et de ne pas sombrer définitivement. A ce sujet, on notera que les ventes sur les places de marché (prises d’assaut par les commerces contraints de fermeture et ne disposant pas d’une vitrine digitale) ont bondi de 27 % sur la seule année 2020. Et les commerçants ont pris pleinement conscience que la Toile représentait leur bouée de survie, accélérant ainsi un peu plus la digitalisation de notre économie (une digitalisation encouragée par le Ministère de l’économie avec une prime spécifique). Et parmi les 17.400 nouveaux sites créés en 2020, nul doute qu’une bonne partie provient de ces petits commerces de proximité, soucieux de trouver de nouveaux débouchés. Et puis d’autres projets concrétisent des ambitions diverses, que je ne peux pas toutes décrire, mais l’objectif est le même : évoluer et progresser.
Être présent en ligne ou vendre sur la Toile ? Quelle stratégie pour réussir son e-commerce ?
Il conviendra, dans un second temps, d’analyser les tendances après-crise et de tirer tous les enseignements de cette année noire. En revanche, les nouveaux e-commerçants ont également pris conscience, qu’il ne suffisait pas d’être présent sur Internet pour booster leur CA. Se distinguer parmi des dizaines de milliers de sites n’est pas chose aisée, et si l’élaboration d’une stratégie marketing s’impose comme essentielle, la définition d’une véritable stratégie éditoriale l’est encore plus. Nous reviendrons sur ce sujet dans un prochain billet.
Et vous, comment voyez-vous l’évolution du e-commerce dans les années à venir ? Quel est votre ressenti à chaud sur cette année 2020 ?