Je vous ai expliqué, dans mon précédent billet, les raisons me poussant à croire que tous les acteurs économiques n’avaient pas nécessairement besoin de succomber au Black Friday. Je ne vais pas revenir sur le sujet, même si en tant que spécialiste de la rédaction SEO, je crois devoir être plus clair : à titre personnel, je considère ces nouvelles grands-messes de la consommation comme plus dangereuses que bénéfiques si vous envisagez de travailler votre image de marque.
Et puisqu’en termes de référencement naturel, de SEO et d’attentes des Internautes, tout tourne autour du Black Friday, je ne pouvais aujourd’hui que revenir sur le sujet, en vous proposant quelques chiffres, qui appellent à réfléchir sur le sujet.
- En 2020, le groupe Alibaba a généré un CA de plus de 74 milliards de dollars à l’occasion du Singles Day. Le groupe a créé artificiellement (comme le Black Friday que nous connaissons aujourd’hui ou encore le Cyber Monday) cette opération en 2009. Et depuis cette 1ère édition, le CA d’Alibaba a connu une augmentation de … 949 000 %. A l’heure où on parle de plus en plus de décroissance ou au moins de croissance raisonnée, une telle évolution à 6 chiffres (pour une décennie) pose questions non ?
- En 2020, aux Etats-Unis, le record des ventes du Black Friday (9 milliards de dollar) a été pulvérisé par celui du Cyber Monday (10.8 milliards de dollars). Doit-on alors attendre le Crazy Thursday ?
- Selon une étude OpinionWay de 2019, un Français sur 3 considère le Black Friday comme un moyen sûr de faire ses achats de Noël sans stress et en profitant de bonnes affaires. N’est-ce pas en contradiction avec la volonté déclarée des consommateurs de soutenir les commerces de proximité ?
- La mode représente un des secteurs bénéficiant le plus du Black Friday. En Europe, l’industrie textile vend chaque année 5 millions de tonnes de vêtements (Nous vous laissons calculer le nombre de pièces que cela représente). Dans le même laps de temps, la même industrie textile jette …4 millions de tonnes de vêtements. Un delta, qui interloque non à une époque où on parle de développement durable et de croissance raisonnée….
Détrompez-vous, ces quelques chiffres ne sont en rien une condamnation du Black Friday et autres opérations commerciales de fin d’année, mais doivent servir à interroger, quitte à déranger ou à « chatouiller ». C’est le cas chaque année, et déjà en 2020, je m’interrogeais. D’autant plus, qu’avec la crise sanitaire, le Black Friday avait l’objet d’une polémique et d’âpres débats.
Et vous, partagez votre opinion sur le Black Friday ? Mais aussi sur toutes ces opérations commerciales qui se multiplient à un rythme effréné ?