L’orthographe est un outil pour le rédacteur web comme pour l’écrivain ou le journaliste. Aussi lorsque l’on évoque une réforme de la langue française, les professionnels de l’écrit peuvent, à juste titre, s’inquiéter ou tout du moins s’interroger !
L’orthographe et la grammaire, sens de l’exigence ou facilité du relâchement !
Bien écrire pour le web implique également de maitriser l’orthographe et la grammaire, tout en pouvant s’appuyer sur un vocabulaire riche et varié. Il ne s’agit pas de concourir aux dictées de Pivot et autres concours à la gloire d’une langue française en plein abandon, mais de s’exercer à un art, que le rédacteur web freelance doit, comme l’écrivain traditionnel, aimer plus que tout : écrire. En un mot, bien écrire pour le web ne devrait pas être différent de bien écrire, tout simplement, et pourtant.
On entend ici et là, depuis plusieurs mois si ce n’est plusieurs années, parler de réforme de l’orthographe. La dernière rumeur en date cible plus particulièrement l’accord des participes avec l’auxiliaire avoir. Nous avons, à notre époque, appris cette règle (compliquée à comprendre, il faut bien l’avouer) faisant de la place du COD la base de la règle. Est-ce utile de vouloir supprimer une des caractéristiques de la langue française, au prétexte que les enfants ne l’assimilent plus ou en soulignant, que les fautes d’orthographe commises font de cette règle un piège récurent pour la majorité ?
Rédacteur web, journaliste, écrivain, ….une même passion pour l’écriture sous toutes ses formes ?
Ce n’est pas parce qu’un rédacteur web apprend les techniques SEO pour doper ses messages, qu’il perd alors cette passion des belles lettres. Et l’écrivain, rédigeant ses textes sur un clavier d’ordinateur et se faisant assister d’un correcteur orthographique, peut aussi s’enflammer en essayant de déjouer les nombreux pièges de la langue française. Est-ce par pudibonderie, que certains préféreraient parler des vieus ou des tendancieus permettant ainsi d’éliminer ce X, jugé par trop difficile à manier ?
Il ne s’agit pas d’imposer l’idée qu’un professionnel de l’écrit ne commet jamais de fautes ni d’erreurs, mais de souligner à quel point ces efforts pour réduire ces dernières sont intenses et récurrents. Doit-on céder à la volonté du plus grand nombre, ou accepter au contraire le sens de l’exigence et de l’effort comme une vertu ?
La question semble bien futile au regard des problèmes de société, et pourtant, c’est le reflet de notre réaction face à l’effort et au devoir, et le constat se révèle alors bien amère. Eric Rédaction n’est pas opposé en soi à toute réforme de l’orthographe mais refuse d’accepter une révolution silencieuse, celle-là même qui conduirait à préférer l’écriture SMS aux Belles Lettres.
Et vous, êtes-vous fâchés avec l’orthographe ? Que pensez-vous de ces réformes qui s’annoncent ?